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Le SSP édite des lignes directrices pour un accueil de l'enfance de qualité

Le Syndicat des services publics (SSP-Vaud) édite des lignes directrices pour un accueil de jour de qualité (2023). L'accent est mis en particulier sur les conditions de travail et de salaires. Les revendications s’appuient sur leur expérience syndicale, leur réseau de professionnel·les de l’enfance et une enquête sur la santé menée en Suisse romande en 2021 par le SSP.

Le sondage du SSP a été lancé en 2021, dans un contexte marqué par le Covid. 467 personnes y ont répondu : 90% des personnes sont des femmes, 78% travaillent en tant que personnel éducatif, 85% bénéficient d'un contrat de travail de durée indéterminée et 58% des personnes travaillent dans une structure préscolaire. Enfin, le canton de Vaud représente près de 40% des réponses, les autres se répartissant entre tous les autres cantons romands, y compris la partie francophone du canton de Berne.

Ce sondage aborde différents axes en relation avec les conditions de travail. Les conclusions s'arrêtent notamment sur la durée de non-disponibilité du personnel et la santé au travail.

La durée de non-disponibilité du personnel

La durée de non-disponibilité du personnel est à prendre en considération lors du calcul de la durée du travail. En effet, les périodes pendant lesquelles le personnel est absent ne sont pas anodines. Elles peuvent consister en raisons légales (vacances, maladie, maternité, etc.), qui ont un impact important dans un secteur très féminisé, ou en des journées de formation continue. Au total, la durée de non-disponibilité représente en moyenne 37 à 42 jours par année, soit 14,8% à 16,8% du temps de travail. Pour compenser les absences du personnel, le SSP propose environ 15 à 16% de la durée de travail annuelle.

La santé au travail

  • 62% des personnes se sentent stressées ou plutôt stressées et pour 69% le travail a un impact sur leur santé. Le bruit est une source de stress pour 60% du personnel. Le
    résultat le plus préoccupant est de constater que 83% des personnes répondent qu’elles vont travailler en étant malades.
  • Concernant les causes des problèmes liés à la santé, la moitié des personnes considèrent qu’il y a un manque de personnel, 55% que les groupes d’enfants sont trop grands, 62% que le niveau de bruit est trop élevé. Si 60% des structures accueillent des enfants à besoins particuliers, seulement 26% ont engagé du personnel spécialisé. A noter également que seule la moitié des sondées considèrent avoir les moyens suffisants pour mettre en œuvre le projet pédagogique.
  • Seulement 37% considèrent que leur employeur prend des mesures pour protéger leur santé. Parmi les problèmes qui impactent le plus la santé, 68% mentionnent les postures, 54% ne disposent pas de suffisamment de meubles adéquats aux adultes, 45% n’ont pas de lieu de pause et 39% ne peuvent pas respecter les temps de pause.

Pour réduire la pénibilité au travail et améliorer la santé du personnel, le SSP propose plusieurs mesures reproduites dans l’ordre décroissant du taux de réponse affirmatif reçu :

  • Salle de repos calme (90%)
  • Réduction du nombre d’enfant par adulte (88%)
  • Davantage de personnel formé (87%)
  • Formation sur la protection de la santé (86%)
  • Mesure anti-bruit (81%)
  • Mesures d’hygiène et table à langer ergonomiques (80%)

Télécharger la publication "Pour un service public de l'enfance – Lignes directrices du Syndicat des services publics pour un accueil de jour de qualité" (2023)