La Cour des comptes du canton de Vaud auditionne le dispositif d'accueil de jour des enfants
La Cour des comptes du canton de Vaud a audité la gestion du dispositif d'accueil de jour des enfants du canton. Si le nombre de places a rapidement augmenté depuis 2015 (+51% de 2015 à 2022), le dispositif peut encore être amélioré dans une visée de transparence et d'efficience. Ainsi, neuf recommandations sont adressées à la Fondation pour l'accueil de jour des enfants (FAJE), notamment chargée de veiller à la coordination et à même de soutenir le développement de l’offre.
En 2022, le coût global de l’accueil de jour s’est élevé à CHF 628 millions, financé principalement par les parents, les communes, l’Etat de Vaud ainsi que les employeurs. Ce montant est en croissance constante depuis la mise en place du dispositif en 2006. Selon la Constitution vaudoise, l’Etat et les communes organisent l’accueil de jour des enfants dont l’un des buts est de permettre aux parents de concilier vie privée et vie professionnelle. Le canton a été pionner en instaurant la participation des employeurs au financement du dispositif. Ce sont toutefois les communes qui jouent un rôle prépondérant dans le développement de l’offre de places, en se regroupant en réseaux. Les 33 réseaux existants regroupent les structures d’accueil responsables de la gestion de l’activité quotidienne et de la qualité des 20'000 places subventionnées.
Instaurée par la loi pour veiller au développement de l’offre, la FAJE jouit d’une situation privilégiée au centre du dispositif financier. Elle a notamment pour mission de subventionner les réseaux. Le canton ainsi que les employeurs en sont les principaux contributeurs.
Pour la Cour des comptes, il convient notamment d'apporter de la clarté aux objectifs et aux dispositions afin de limiter leur interprétation par les réseaux d'accueil de l'enfance et rendre ainsi le dispositif plus compréhensible pour les parents et les contribuables, de mieux définir le rôle et le positionnement de la FAJE vis-à-vis des réseaux, de développer les collaborations afin de mutualiser les pratiques pour les harmoniser, les comparer et réaliser des économies d'échelle.