Enquête 2018 sur les familles et les générations
Les premiers résultats de l'enquête 2018 sur les familles et les générations, réalisée par l'Office fédéral de la statistique (OFS, 2019), confirme les difficultés à concilier vie familiale et professionnelle. L'entourage est toujours fortement sollicité. En Suisse romande, les familles recourent davantage à l'accueil de l'enfance. La prise en charge des enfants varie aussi considérablement selon le type de commune. Une meilleure acceptation des mères qui travaillent est également observée. Graphiques à l'appui.
Les femmes diplômées du degré tertiaire sont le plus souvent sans enfant
Les femmes titulaires d’un diplôme du degré tertiaire sont celles qui restent le plus souvent sans enfant (30%). Les difficultés à concilier enfants et carrière peuvent constituer une des raisons pour lesquelles elles ne réalisent pas leur désir d’enfant. Les trois quarts d’entre elles craignent que la maternité ait des conséquences négatives sur leurs perspectives professionnelles. Cette part est nettement plus basse chez les femmes dont le niveau de formation est inférieur (62%) ainsi que chez les hommes en général (diplômés du degré tertiaire: 37%; diplômés du degré secondaire II/école obligatoire: 30%).
L'entourage est fortement sollicité pour garder les enfants
En Suisse, plus des deux tiers des ménages ayant des enfants de moins de 13 ans recourent à l’accueil extrafamilial. Ils sollicitent le plus souvent leur entourage, notamment les grands-parents ou d’autres membres de la parenté, des voisins ou des amis (42% des ménages).
Les familles ont aussi souvent recours à une crèche ou à une structure d'accueil parascolaire (37% des ménages). Les mamans ou parents de jour sont nettement moins sollicités (6%), de même que les nounous, personnes au pair et autres baby-sitters.
Les crèches et les structures d’accueil parascolaire sont les plus sollicitées en Suisse romande
En Suisse romande, près de la moitié des familles font appel à une crèche ou à une structure d’accueil parascolaire. C’est le cas d’à peine un tiers des familles en Suisse alémanique et un quart au Tessin. Dans ces deux dernières régions, les parents s’adressent avant tout aux grands-parents, à d’autres proches, à des amis ou à des voisins pour faire garder leurs enfants. En Suisse alémanique, 43% des ménages sollicitent leur entourage et même près de la moitié au Tessin (48%).
La prise en charge extrafamiliale des enfants varie aussi considérablement selon le type de commune. Dans les grandes villes, plus de 60% des parents font appel à une crèche ou à un accueil parascolaire, contre 37% dans les autres communes urbaines et 24% dans les communes rurales.
Meilleure acceptation des mères qui travaillent
L’attitude de la population par rapport à l'activité professionnelle des mères ayant des enfants en âge préscolaire a beaucoup changé depuis les années 1990. En 1994/95, plus de 60% des hommes estimaient qu'un enfant souffre quand sa mère exerce une activité professionnelle; ils n'étaient plus que 44% à être dans ce cas en 2013 et 36% en 2018.
La part des femmes qui approuvent cette affirmation est passée de 49% en 1994/95 à un tiers en 2013 et à environ un quart (27%) en 2018. Aujourd'hui comme hier, les hommes sont donc plus sceptiques que les femmes à l'égard de l'activité professionnelle des mères d'enfants en bas âge.
Communiqué de presse, OFS, 04.11.2019
Dossier de presse, OFS, 04.11.2019
Enquête 2018 sur les familles et les générations, OFS, 04.11.2019