Des professionel·les de l'enfance témoignent de la situation de leur métier
Des professionnel·les de l'enfance, dont des étudiant·es de l'Esede-Lausanne, témoignent du besoin urgent de mieux considérer leurs métiers. Travailler dans une structure d'accueil de l'enfance est passionnant, mais ne suffit plus. Des conditions-cadres en adéquation aux enjeux sont de plus en plus cruciales comme le relaye le 24 Heures du 14 novembre 2024 sur une double page.
La pénurie du personnel n'autorise plus forcément à prendre sa pose ou contraint des structures à fermer leurs portes. Un taux d'encadrement des enfants ou du mobilier peu propices à la santé du personnel, des salaires insatisfaisants, des problèmes qui ne sont pas identiques partout ainsi que la concurrence font de moins en moins rêver de nouvelles vocations. Cette absence de considération est d'autant plus révélatrice à l'heure où Conseil fédéral ne souhaite plus contribuer financièrement au secteur de l'accueil de l'enfance comme le rappelle le quotidien.
Pour pallier à une situation devenant de plus en plus préoccupante, des solutions sont pointées et, pour certaines, mises en oeuvre. La pression sur le recrutement, en l’occurrence, n’empêche pas partout la croissance de l’offre et les difficultés portent avant tout sur le personnel tertiaire. Former davantage d'éducateurs et d'éducatrices de l'enfance est envisageable, faut-il encore tenir compte d'un bassin de recrutement qui s'amenuise et d'un personnel qui ne se maintient pas faute de conditions de travail adéquates. Se tourner davantage vers les auxiliaires apparaît par contre peu propices alors que la formation n'est pas reconnue et dont le coût, de surcroît, est à leur charge. La valorisation du métier d'éducateur et d'éducatrice de l'enfance et l'harmonisation des conditions-cadres de travail sont certainement l'une des clés.
L'espoir de pouvoir continuer à accompagner des enfants demeure. Pour cela la population et les responsables politiques sont amenés à comprendre le métier comme en témoignent les protagonistes interviewés.
Le spleen des éducatrices mal considérées (24Heures, 14.11.24) – Réservé aux abonnements