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Étude sur la prévention et la lutte contre la pauvreté des familles dans les villes et les communes

L'Étude sur la prévention et la lutte contre la pauvreté des familles dans les villes et les communes (nov. 2016), menée par Bureau BASS, dresse un état des lieux des stratégies, mesures et prestations mises en place par quinze villes et grandes communes. Les efforts de ces dernières - inclutant notamment Genève, Lausanne, Fribourg, Martigny et Bienne - sont mis en regard de recherches récentes. Le résumé, traduit en français, inclut aussi des recommandations en matière d'accueil de l'enfance.

 

Il est notamment proposé à l'intention des communes de créer des offres ordinaires bénéficiant à toutes les familles, dont des structures d'accueil de qualité, abordables et adaptées aux besoins. Ces structures consituent la pierre angulaire pour lutter efficacement contre la pauvreté car elle permettent, d'une part, aux parents d'améliorer leur intégration professionnelle et, d'autre part, elles favorisent le développement des enfants de manière précoce et suivie. Il est aussi recommandé d'assurer une mise en réseaux entre les services communaux et avec les partenaires externes, et de collaborer sur le plan régional. Les diverses services communaux sont invités, si possible, à coordonner leurs demandes de crédit et de les motiver en termes d'économies et d'utilité sociale et de montrer qu'on a cherché et trouvé des variantes peu coûteuses. Les communes peuvent aussi jouer un rôle pionner vis-a-vis de leurs propres employés et ainsi sensibiliser l'économie locale à l'importance des mesures que les entreprises peuvent prendre afin que leurs employés puissent concilier vie professionnelle et vie familiale.

Comme le rappelle cette étude, les communes ont un rôle important à jouer en la matière et concervent une grande marge de manoeuvre décisionnelle. Leur force est de pouvoir agir sur un environnement de proximité. Elle s'engagent fréquemment en faveur des enfants, ce thème étant relativement consensuel sur le plan politique. Néanmoins l'étude souligne aussi que, sur certains points, les communes attendent que la Confédération et les cantons agissent. Il apparaît en effet que nombre de communes voient l'intérêt d'en faire davantage, mais qu'elles ne peuvent pas mobiliser les ressources nécessaires. Les mesures ayant un prix, il importe de maintenir le dialogue entre spécialistes et élus. Il convient en outre de tenir compte du fait que renforcer l'engagement de l'Etat s'oppose à l'opinion selon lequel le domaine de la famille relève de la sphère privée. Une tension particulièrement visible au sein des petites communes.